« C’est parce qu’on laisse notre vraie nature non souffrante se confondre avec notre souffrance que nous pouvons reconnaître cette vraie nature. » Yoga-sûtra II-23
Traduction très libre de ce sûtra qui permet de le mettre en relation avec la parole de Rûmi, grand maître soufi.
La lumière est partout mais on ne la reconnaît pas. Seule l’obscurité nous fait réaliser son existence.
On reconnaît le repos quand on connaît la fatigue, la stabilité quand on vit le mouvement.
De la même manière, on goûte la paix car la souffrance nous la fait oublier parfois. Souffrir est un appel intérieur à trouver la paix, à nous mettre en chemin vers cet espace non souffrant. La proposition ici est d’accepter de se perdre pour mieux se retrouver.
Les yogi comparent la souffrance à un amis qui vient nous signaler de ne pas rester où nous sommes parce qu’il y a danger. Cet amis nous indique qu’il y a mieux pour nous.
Invitation à retourner notre regard, entendre la connaissance murmurée par ce qui nous blesse dans la vie. Il ne s’agit pas ici de fuir, mais voir et accueillir ce que nous refusons. Et si ça n’est pas le moment, laissons cela de côté, et une prochaine situation de vie nous reproposera une opportunité mettant de la lumière sur nos mécanismes intérieurs, et de la paix.